Le duc !… nous voilà sauvées.
Scène v.
Quoi ! monsieur, Julie en cet état ? Et vous êtes ici, M. de Puymonfort ?
À la bonne heure, voilà un homme qui ne craint pas de s’écorcher la langue… (Haut.) Eh bien ! monsieur le duc, n’est-ce pas ma place ?
Pas encore, mon cher ami. Vous tourmentez la pudeur de votre femme… Allons ! un homme comme vous sait son monde ! Laissez cette enfant avec sa mère. Elles ont à se dire des choses que vous n’êtes pas censé deviner.
Celui-là me flatte… hem ! je ne m’en vas pas pour long-temps. (Ils sortent.)
Scène vi.
Ah ! j’en mourrai… Cet homme me fait horreur !
Il t’aime beaucoup, mon enfant, et son empressement le rend indiscret. Il faudra lui apprendre à vivre, et ce sera un excellent mari.
Et Léonce !… (Le chevalier sort du cabinet et se jette à ses pieds.)
Mes enfans, mes enfans ! ayez du courage !
Vous ne voulez pas qu’elle meure ? Vous ne la livrerez pas à ce rustre ! Ah ! Julie, je le tuerai plutôt !
Eh ! pour Dieu, ne parlez pas si haut. M. Bourset est ici près… J’entends sa voix. (Elle court fermer la grande porte du salon en dedans.)
Léonce, il faut nous séparer à jamais !
Est-ce vous qui l’ordonnez ?… Non, Julie, ce n’est pas toi !