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DES
POÈTES ÉPIQUES.

iv.
DE L’ÉPOPÉE INDIENNE.[1]

C’est une des conditions vitales de la société de découvrir les unes après les autres les richesses du passé, à mesure qu’elle a besoin de prendre un essor nouveau. Le même siècle n’a pas vu reparaître à la fois toutes les splendeurs de l’antiquité. Ces flambeaux ne se sont rallumés que successivement, et les uns par les autres. Dès que le moment arrive où le moyen-âge doit sortir de sa nuit, Virgile commence à renaître avec le génie latin. Il devient l’instituteur de l’Italie moderne, et le conducteur de Dante rouvre le premier les portes de l’avenir. Plus tard, quand cette force s’arrête, que le siècle assoupi a besoin d’une seconde impulsion, c’est Homère qui, dans Constantinople, sort de l’oubli. Entouré du cortége des orateurs, des poètes

  1. Voyez, dans la Revue des Deux Mondes, 15 mai 1836, Épopée grecque ; — 15 août 1836, Épopée romaine ; — 1er  janvier 1837, Épopée française, etc.