Impossible ! Exprimez-lui bien tous mes regrets. Je n’ai pas une minute à moi. Je le verrai aujourd’hui à la chambre.
Scène VI.
Revenons à mon discours académique. Le public aime qu’un ministre sache concilier les travaux de la politique avec le culte des lettres ; il apprécie une telle liberté d’esprit ; il admire une pensée toujours maîtresse d’elle-même, malgré les préoccupations des affaires de l’état. Quant à moi, vous savez mieux que personne si mon administration souffre.
Nous avons bien quelque arriéré.
Qu’est-ce que cela ? Trop de précipitation nuit souvent ; le temps est un grand conciliateur. Après tout, la bonne renommée du ministre n’est pas trop payée par le retard de quelques signatures.
Scène VII.
Encore !… Ne vous avais-je pas défendu ?
C’est M. D……, membre de la chambre des députés : il dit qu’il a toujours audience quand il se présente.
Qu’il entre. (L’huissier sort.) L’ennuyeux personnage ! Il va encore me faire perdre une heure. (Au chef du cabinet.) Vous m’enverrez dans quelques instans le secrétaire-général, il m’en débarrassera peut-être.