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(plus de 200). Il est permis d’assurer que ces deux gymnases peuvent facilement soutenir la comparaison avec la plupart des gymnases de deuxième rang de l’Allemagne.

3o  Le gymnase de Syra, auquel est adjoint également une école hellénique, existait déjà dans cette île en l’année 1833 comme institution privée de la commune de Chios ; mais il fut réorganisé en 1835 ou 1836 comme gymnase royal. L’établissement compte dans son ensemble 5 professeurs (pour le gymnase), 3 maîtres (pour l’école hellénique), et 255 élèves. Ce gymnase est sans contredit le meilleur après ceux d’Athènes et de Nauplie.

4o  Le gymnase de Patras n’est réellement qu’une école hellénique perfectionnée, avec le titre honoraire de gymnase. Les instituteurs qui y sont établis sont actifs et capables, mais leur nombre est trop restreint, et l’état ne possède pas en ce moment les moyens pécuniaires nécessaires pour changer ce gymnase nominal en une réalité. Cependant le projet bien arrêté du gouvernement est de donner à cet établissement, aussitôt que les circonstances le permettront, les développemens convenables.

ÉCOLES HELLÉNIQUES.

Il en existe 54, dont 3, celles d’Athènes, de Nauplie et de Syra, sont si intimement liées aux gymnases de ces villes, qu’elles ne constituent en quelque sorte que des classes inférieures de ces mêmes gymnases. La première origine de ces écoles remonte à 1833 et 1834 ; ce fut alors en effet qu’en fondant les gymnases d’Égine et de Nauplie, on adjoignit en même temps à chacun d’eux une école hellénique. Suivant le plan originaire, il doit être fondé autant d’écoles helléniques qu’il y a d’éparchies (préfectures) dans le royaume. Or, comme aujourd’hui il existe 54 de ces écoles, en y comprenant celles adjointes aux gymnases, on pourrait supposer que le but du projet est actuellement atteint, et que chaque éparchie renferme au moins une école hellénique. Cependant il n’en est point ainsi : plusieurs éparchies comptent plus d’une école hellénique (comme par exemple l’Attique, qui en a une à Athènes, une au Pyrée, une à Marathon, et enfin une quatrième à Salamine), tandis que d’autres en sont entièrement dépourvues. Il faut en outre observer que ces écoles sont loin d’être toutes complètes et satisfaisantes, ni toutes entretenues aux frais du gouvernement. Seules, les écoles d’Athènes, de Nauplie, de Syra, d’Amphissa, de Chalcis, de