NOMS des départemens. |
SOMMES payées. |
PRIX MOYEN par 100 kilog. |
PRODUIT DE L’HECTARE | |||||||||||
en kilogr. | en argent. | |||||||||||||
Haut-Rhin |
1,371,985 | fr. | 43 | fr. | 37 | c. | 1,621 | kil. | 684 | fr. | 92 | c. | ||
Nord |
1,133,058 | 74 | 64 | 2,508 | 1,771 | 51 | ||||||||
Ille-et-Vilaine |
399,971 | 59 | 84 | 1,326 | 792 | 88 | ||||||||
Pas-de-Calais |
413,450 | 59 | 16 | 1,589 | 936 | 37 | ||||||||
Lot |
980,755 | 86 | 68 | 647 | 550 | 98 | ||||||||
Lot-et-Garonne |
874,842 | 74 | 62 | 427 | 314 | 22 | ||||||||
Total |
5,174,061 | fr. | 398 | fr. | 31 | c. | » | » | ||||||
Produit moyen |
» | 66 | fr. | 38 | c. | 1,653 | kil. | 841 | fr. | 81 | c. |
De même que le rapport de l’hectare planté en tabac est très variable, de même les frais que nécessite la culture du tabac sont très différens selon les diverses contrées, car la main d’œuvre et les engrais sont à des prix différens, et la nature des terres exige des soins qui changent avec la température et l’état habituel de l’atmosphère. On ne doit donc pas s’étonner de voir les données que l’on a sur cette question fort incertaines. Aussi la commission d’enquête de la chambre des députés, ayant demandé aux divers cultivateurs de tabac et aux sociétés d’agriculture un compte détaillé des frais de la culture du tabac par hectare, reçut des documens qui présentent les plus grandes variations.
D’après ces documens les frais de culture montent jusqu’au maximum de 1,904 fr., dans le département du Nord, et descendent jusqu’au minimum de 190 fr. dans le Lot-et-Garonne, et la moyenne des vingt-neuf documens de l’enquête porte ces frais à 934 fr. 36 cent. Mais cette moyenne est beaucoup trop forte, et en la mettant à 650 fr. environ, on ne l’évaluerait pas trop bas, car on tiendrait compte encore de dépenses qui ne seraient réellement faites que par le propriétaire non cultivateur, obligé de payer en argent jusqu’aux moindres soins. Il n’en est pas ainsi pour le cultivateur. Il a son train de culture monté pour une exploitation complète, et ce sont ses garçons et ses bœufs qui font le labourage de la terre où l’on doit cultiver le tabac en même temps que celui des autres terres. Il emploie le fumier qu’il fait dans les cours de sa ferme. Les membres de sa famille, même les plus faibles, trouvent dans les opérations variées que nécessite le tabac, et dont un grand nombre ont lieu en hiver, une occupation qui n’est certainement pas une dépense, de telle sorte que les journées d’ouvriers se réduisent à peu de chose. Enfin il donne dans de simples visites, faites de temps en temps, un grand nombre de soins que l’on a mis en ligne de compte dans les frais, et que cependant on ne peut guère évaluer en argent. On ne peut persister à compter tous ces frais comme réels, car le cultivateur étant souvent l’ouvrier, c’est à lui-même qu’il solderait une