Page:Revue des Deux Mondes - 1845 - tome 11.djvu/979

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

compte 56 membres, les cours royales 937, les tribunaux de première instance 2,498 titulaires et 1,178 suppléans. Les juges de paix sont au nombre de 2,847, assistés chacun de 2 suppléans. 220 tribunaux spéciaux non rétribués connaissent des affaires de commerce et renferment 1,002 juges titulaires et 660 suppléans. 4,238 greffiers et commis sont rétribués par l’état dans tous les sièges de judicature. Le nombre total des membres des cours et tribunaux est de 14,872, celui des citoyens contribuant à divers titres à l’administration de la justice de 19,110, dont 10,576 ayant part au budget. Cette nomenclature ne comprend pas encore un certain nombre de commis des greffes qui ne sont pas salariés par le trésor ; elle ne comprend pas non plus les 61 conseils de prud’hommes, les juridictions administratives et les tribunaux militaires et maritimes. — L’état dispense l’instruction dans les établissemens qui lui appartiennent, et il la surveille dans les autres. L’Université, préposée à cette double fonction, se compose du personnel administratif et, à ses divers degrés, de professeurs et d’instituteurs. 156 membres du conseil royal, recteurs et inspecteurs, exercent les attributions administratives. L’instruction supérieure dans les facultés est donnée par 360 professeurs ; l’instruction secondaire dans les collèges royaux occupe 1,075 proviseurs, censeurs et professeurs, et dans les collèges communaux 1,950 principaux et régens. Outre ces fonctionnaires qui appartiennent à l’Université, des établissemens scientifiques ou littéraires spéciaux, au premier rang desquels se trouvent le Collège de France et le Muséum d’histoire naturelle, emploient un personnel de 495 membres, et les facultés, académies et autres établissemens universitaires possèdent, en dehors du professorat, 857 employés ou agens. Enfin, l’instruction primaire est répandue par plus de 36,000 instituteurs communaux et surveillée par 200 inspecteurs ou sous-inspecteurs. Ainsi le personnel de l’instruction publique dépasse 40,000 fonctionnaires ou agens, non compris les écoles spéciales attachées à quelques départemens ministériels pour préparer aux services publics, et des agens d’un ordre inférieur qui échappent à toute énumération.

Avec ces auxiliaires, l’état accomplit des devoirs du premier ordre, mais sa tâche est loin d’être remplie. Il lui faut pourvoir à ses intérêts directs, entretenir au dehors des relations permanentes avec les -autres nations, assurer une protection à ceux de ses enfans qui se sont éloignés du sol de la patrie, favoriser le commerce extérieur, faire respecter sur tous les points du globe le nom et les couleurs de la France, préserver le territoire de toute agression et maintenir la