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VOYAGE ET RECHERCHES


EN


EGYPTE ET EN NUBIE




III.
LES PYRAMIDES.[1]




15 décembre.

Un petit bateau à vapeur transporte les voyageurs d’Alexandrie jusqu’à Atfeh, où le canal rejoint le Nil : là un autre bateau plus grand les reçoit et les porte au Caire, en remontant le fleuve. À ce canal, comme je l’ai dit, Alexandrie doit sa résurrection il lui apporte l’eau du Nil ; et la rattache à l’Égypte. Au temps des Français, il n’était guère navigable qu’un mois de l’année. Bonaparte conçut le projet de le réparer. Les plans furent levés, les devis furent faits, mais le temps et la fortune manquèrent à ce dessein ; après divers essais, parmi lesquels il faut citer ceux de M. Coste en 1820, le pacha résolut de reprendre l’œuvre des Ptolémées et des califes, et de réaliser le projet des Français. Malheureusement il accomplit cette grande résolution à sa manière, c’est-à-dire en prodiguant la vie des hommes, qui ne compte pas pour beaucoup en Orient. On fit une battue dans la Basse-Égypte,

  1. Voyez les livraisons du 1er août et du 1er septembre.