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LE DANEMARK


ET LA


CONFEDERATION GERMANIQUE.




LA GUERRE ET LES NAGOCIATIONS.




L’émeute grondait hier aux portes de l’assemblée constituante de Francfort, entourée tout récemment encore de la faveur des patriotes allemands. Quel était son crime ? Aucune liberté publique, aucun droit populaire n’était en jeu. Il ne s’agissait nullement de demander compte aux représentans de l’Allemagne du soin scrupuleux avec lequel ils ont naguère décrété le maintien des titres de noblesse ; il s’agissait d’une question de droit international, de l’armistice conclu au mois d’août entre le Danemark et la Prusse, annulé dans un premier mouvement de précoce souveraineté, puis ratifié par un autre mouvement de tardive sagesse, sous l’empire des difficultés qui naissaient déjà de toutes parts devant les pas de la jeune assemblée.

Les exaltés de Francfort, héritiers consciencieux des traditions teutoniques de 1814, ne reconnaissaient point les nécessités et les convenances politiques qui avaient obligé la constituante allemande à se