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raison. Je ne tarderai pas à être éclaircie, et nous aviserons. On monte les degrés ; c’est le roi.


Scène V.

Les mêmes, LE ROI, LA REINE, officiers de la maison du roi, dames de la suite de la reine, ROBERT STEWART, AMBROISE PARÉ, ÉCHEVINS ET CONSEILLERS DE LA VILLE.
LE ROI, allant au-devant de sa mère, qui s’avance à sa rencontre.

Ma bonne mère, laissez-moi vous baiser la main.

LA REINE-MÈRE.

Vous êtes les bien-venus, mes enfans. (Elle embrasse la reine sur le front.)

LE ROI, se retournant vers les échevins qui sont restés dans le vestibule, devant la porte d’entrée.

Messieurs du corps de ville, la reine vous sait gré de la bonne affection que vous avez mise à la recevoir. Nous admirons qu’en un si court délai vous ayez pu dresser tant de belles guirlandes et de riches tapisseries. Demain, la reine et moi, nous irons, en même cérémonie, à l’église Sainte-Croix. M. de Morvilliers nous dira la sainte messe, afin d’appeler sur nous et sur le royaume la bénédiction de Dieu, dont nous avons tant besoin.

LA REINE, aux échevins.

Remerciez, en mon nom, vos dames et damoiselles qui m’ont fait ce gracieux cortège.

LE ROI, après que sa mère lui a dit un mot à l’oreille.

Je vous charge également de dire aux gens de votre milice et à tous vos corps d’état que je suis content d’eux. Il me reste encore, Dieu merci, de fidèles sujets dans ma bonne ville d’Orléans. (Les échevins font de profonds saluts et se retirent. Après qu’ils sont partis, le roi dit à sa mère :) Ce n’est pas leur faute, après tout, si, pour ma joyeuse entrée, j’ai failli me rompre le cou.

LA REINE-MÈRE.

Comment, mon fils !

LE ROI.

Mon Dieu, oui ; au moment où nous passions devant cette grande baraque en planches qu’on élève là vis-à-vis, sur la place, pour loger, m’a-t-on dit, l’assemblée des états, mon cheval a trébuché.

LA REINE-MÈRE.

Trébuché !…

LE ROI, riant.

Les rues de ma bonne ville ne sont pas pavées comme vos cours de