Page:Revue des Deux Mondes - 1849 - tome 2.djvu/483

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
417
LES ÉTATS D’ORLÉANS.

un chevalier d’honneur, pas un laquais….. Il faut m’en expliquer…… Voulez-vous que nous entrions chez le roi ?

LA REINE.

Le roi, ma mère ? le voici.



Scène IV.

Les mêmes, LE ROI.


LE ROI.

Grâce à Dieu ! je vous trouve enfin, Marie.

LA REINE.

Me cherchiez-vous, par hasard ?

LE ROI.

Oui, je vous cherchais… Vous nous avez quittés si vite !

LA REINE.

Vous aviez tant d’affaires avec ces messieurs et si peu de choses à me dire ! Mais je ne vous fuyais pas, j’étais venue embrasser la reine.

LE ROI.

Vous ne pouviez mieux faire. — Bonjour, ma mère, (Il lui baise la main.) J’espère que vous voilà contente ! Avant une heure, nos cousins seront ici.

LA REINE-MÈRE.

Vos cousins ? vous voulez dire le roi de Navarre.

LE ROI.

Non pas, s’il vous plaît ; tous les deux.

LA REINE, à part.

Juste ciel !…

LA REINE-MÈRE.

Mais le cardinal de Bourbon ne vous a-t-il pas dit ?…

LE ROI.

Le cardinal radote, ou Condé s’est ravisé. Qu’importe !

LA REINE-MÈRE.

Et d’où vous vient ce bruit ?

LE ROI.

Ce bruit ? c’est le roi de Navarre lui-même qui nous a dépêché son chancelier, M. Bouchard ; un homme avisé, ma foi !

LA REINE, à part.

Et ce malheureux Stewart ! qu’a-t-il donc fait !

LA REINE-MÈRE.

Ainsi, la nouvelle est certaine ?