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HISTOIRE


DU


PARLEMENT DE FRANCFORT.




TROISIÈME PARTIE.[1]
LA CONSTITUTION DE L’EMPIRE.




I

L’émeute de Francfort, si elle avait triomphé, eût produit certainement une conflagration générale. Bien que réprimée promptement, elle eut son contre-coup à Cologne et dans le duché de Bade. Cologne eut aussi ses barricades, et M. Struve, l’un des chefs des républicains badois, renouvela, à la tête de quelques corps francs, la tentative qui avait si mal réussi à son rival, M. Hecker, dans les derniers jours d’avril. Les émeutiers de Cologne ne tinrent pas long-temps devant les troupes prussiennes ; quant aux corps francs de M. Struve, malgré l’énergique activité du général Hoffmann, ils eurent le temps de piller quelques villages, de jeter la terreur dans les campagnes et d’organiser un simulacre de gouvernement révolutionnaire. Etablis à Lörrach, ils y publièrent un Moniteur républicain, dont un seul numéro a vu le jour. Ce Moniteur contenait une proclamation au peuple allemand :

  1. Voyez les livraisons du 1er  juin et du 1er  juillet.