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LES


TRAVAUX PUBLICS


EN FRANCE DEPUIS LA REVOLUTION DE FEVRIER.




DES MESURES A PRENDRE POUR L’ACHEVEMENT DES CHEMINS DE FER ET DES CANAUX.




Les questions que soulève l’état actuel de nos travaux publics peuvent compter parmi les plus graves que la commission du budget à l’assemblée législative ait en ce moment à débattre. C’est, en effet, le terrain sur lequel on trouve le plus immédiatement aux prises les deux grandes difficultés de la situation : le retour du travail et le rétablissement des finances de l’état. Il y a, tout le monde le reconnaît, entre ces deux intérêts prédominans de la crise actuelle, une liaison intime, qui n’en fait qu’un seul et unique intérêt, ou qui du moins place dans une satisfaction commune à tous les deux les solutions les plus rationnelles et les plus fécondes. Ranimer le travail, c’est rouvrir les sources de toutes les prospérités, et alimenter ce réservoir de l’aisance commune où l’état vient puiser les véritables élémens de sa puissance pour le bien et la grandeur du pays. Les dépenses qui ont pour résultat d’étendre le domaine du travail, de multiplier ses moyens de production, de détruire ses entraves, en un mot d’améliorer toutes les conditions de son développement, ces dépenses, dis-je, sont aux revenus publics ce que la semence est à la récolte, et ce n’est pas en épargnant la semence qu’on remédie à l’inclémence des saisons, et qu’on répare la perte des moissons que l’orage a détruites.