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VOYAGE ARCHÉOLOGIQUE
EN PERSE.



PREMIÈRE PARTIE.

LES RUINES DE PERSÉPOLIS.

I.

J’étais depuis quelques semaines à Ispahan, attendant avec impatience que l’abaissement d’une température caniculaire me permît de continuer mon voyage vers le golfe Persique et les ruines de Persépolis. Il eût été imprudent de commencer ce long trajet avant l’époque où les premiers vents d’automne dissipent les miasmes fébriles qui planent pendant l’été sur les plaines du sud de la Perse. Déjà je sentais en moi le germe et les avant-coureurs de la fièvre ; aussi est-ce avec une vive satisfaction que je vis une saison plus fraîche succéder enfin aux chaleurs qui m’avaient accablé. Dès ce moment, notre départ[1] ne pouvait plus être différé, et il fut fixé au 27 septembre 1840. Nous

  1. M. le ministre des affaires étrangères, sur un rapport de l’Académie des Beaux-Arts, avait attaché à l’ambassade de M. le comte de Sercey auprès du châh de Perse l’auteur de cet article et M. P. Coste, avec la mission d’étudier les antiquités si nombreuses et si peu connues de ce pays.