I Mémoires sur les premières campagnes de Navarre, par M. C. T. Henningsten, 1836.
II. Vie de Zumalacarregui, par. M. le général Zaratiégui, 1845.
Lorsque Napoléon disait : « Porter une grande force sur un point donné dans un moment donné, c’est vaincre, » il parlait de la guerre de plaine. Il n’en est point de même dans la guerre de montagne. Ici, les expédiens suppléent aux ressources. La force n’a plus de centre ; elle n’est plus dans la concentration, elle est plutôt dans la diffusion et l’éparpillement des moyens d’action. Les trois grandes puissances de l’Europe ont chacune leur guerre de montagne : la Russie a le Caucase, l’Angleterre a l’Afghanistan la France a l’Atlas. Le sort des empires peut se jouer de nouveau dans les plaines fameuses, mais c’est toujours dans les montagnes que s’abrite le génie de la résistance en tout pays : c’est là que les nationalités opprimées, comme les minorités insurrectionnelles, cherchent leur recours contre