Page:Revue des Deux Mondes - 1852 - tome 14.djvu/873

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LES


AMERICAINS DU NORD


A L'ISTHME DE PANAMA.




DE LA JONCTION DES DEUX OCEANS.[1]




La jonction des deux océans à travers l’isthme de Panama, qui occupe depuis bien des années l’attention des hommes d’état et des navigateurs, ne semblait devoir se réaliser que dans un avenir lointain, lorsque la cession de la Californie au gouvernement de l’Union américaine est venue appeler de nouveau sur cette question la sollicitude du monde civilisé et en particulier des citoyens des États-Unis, intéressés plus que tout autre peuple à l’établissement d’une voie de communication entre les deux mers. Parmi les différentes routes qu’il y aurait lieu d’adopter pour opérer cette jonction, il en est trois aujourd’hui qui sont désignées aux études des hommes les plus compétens, en raison des avantages qu’elles offrent à divers titres.

La première, la plus rapprochée de l’équateur, est celle qui traverserait

  1. L’auteur de cette étude vient de remplir dans l’Amérique centrale une mission qui lui avait été donnée par le département des affaires étrangères pour examiner l’état et suivre l’exécution des travaux ayant pour but d’établir une jonction entre les deux océans. Les détails qu’on va lire sont le résultat de ses observations personnelles ou de renseignemens puisés aux meilleures sources.