Ah ! tant mieux ! merci bien. Il y a en vous de bons restes, allons.
Eh ! eh ! soyez sages, jeunes gens. (Il sort.)
Scène X.
Vous êtes gardée là par un vrai dragon, mademoiselle.
Son service, à ce titre, comme à tous les autres, n’est pas fatigant. Les trésors de mon âge se gardent tout seuls.
Cela prouve que les gens de goût sont rares en ce pays.
N’allez pas essayer de me faire croire, par hasard, qu’on pourrait être amoureux de moi ?
Ma foi !… Vous devez avoir été bien jolie !
Oui… du temps que la reine Berthe filait… Vous ne vous asseyez pas ? (Elle s’assoit.)
Non. (Il soupire.) Il est réellement impossible que j’abuse plus longtemps de votre hospitalité… (Il passe la main sur son front, qui s’est assombri, et quitte la cheminée.) Allons !
Et… où allez-vous ?
Je… je ne sais trop… Mais ne craignez pas que j’attache au pays que vous habitez quelque souvenir affligeant… ne le craignez pas…
Merci.
Est-ce que vous jouez du piano ?
Un peu.
On n’est point parfait. (Il prend son paletot sur une chaise, puis, se rapprochant de mademoiselle de Kerdic, qui s’est levée et qui le regarde avec curiosité, il lui baise la main.) Mademoiselle,