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LORD CASTLEREAGH


ET


LA POLITIQUE EXTERIEURE DE L'ANGLETERRE DE 1812 A 1822.





II.[1]

LA DIPLOMATIE, LES GENERAUX DE L'ALLIANCE ET LA SECONDE RESTAURATION.


Correspondence, Despatches and other Papers of visount Castlereagh, second marquess of Londonderry, etc. London 1853, John Murray.





I

Au mois de mai 1814, la paix était rétablie en Europe ; mais l’Angleterre restait en guerre avec les États-Unis. Le gouvernement britannique crut d’abord que, débarrassé de la France, il viendrait facilement à bout de cet autre adversaire, dont il n’avait pas encore eu l’occasion de mesurer les forces toujours croissantes. Bien décidé à ne lui rien accorder sur les principes du droit maritime, qui avaient été la seule cause de la rupture, il se persuada qu’il pourrait lui arracher des cessions territoriales. Pour appuyer de telles exigences, une partie des vieilles troupes qui s’étaient acquis tant de gloire dans les campagnes de la Péninsule avait été envoyée au-delà des mers, il fut même question d’y envoyer aussi leur illustre chef. Grâce à l’énergique résistance de la jeune république, des conseils plus modérés finirent par prévaloir, et le traité de Gand, conclu en janvier 1815 sous la médiation du nouveau souverain des Pays-Bas,

  1. Voyez la livraison du 15 mai.