et dans la production agricole.
Les questions que soulèvent la production et le commerce des viandes alimentaires nous ont déjà occupé au point de vue des nécessités de l’hygiène, c’est-à-dire au point de vue du consommateur. Il a fallu constater la place trop restreinte que tient la viande de boucherie dans notre alimentation[1] et indiquer comment certains procédés scientifiques pourraient mettre les produits étrangers à la portée des populations françaises. Il y a maintenant un autre ordre de questions à traiter. Le but à poursuivre est l’abaissement des prix de la viande, obtenu par un développement convenable dans la production, jusqu’à ce jour insuffisante, de ce moyen d’alimentation. Ici la science n’a plus à intervenir seulement dans le domaine de l’hygiène, mais dans celui de l’économie publique : elle rencontre sur ce terrain les producteurs et les marchands aussi bien que les consommateurs. Comment concilier ces intérêts divers ? Faut-il réglementer le commerce de la viande ou l’affranchir ? Y a-t-il moyen d’augmenter les avantages du producteur, de façon à provoquer un abaissement des prix qui ne soit préjudiciable à personne ? Sur ces deux points, la science doit être consultée, car elle apporte des
- ↑ Voyez la livraison du 15 octobre 1855.