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L’HISTOIRE ROMAINE
A ROME



LA FAMILLE ET LES COURTISANS D’AUGUSTE. — TIBÈRE.[1]


Livie, Julie, Antonia. — Sépulture des esclaves et des affranchis de Livie et d’Auguste. — Agrippa, monumens qu’il a construits, le Panthéon. — Pyramide de Cestius. — Virgile, le tombeau du boulanger Virgilius. — Horace à Rome, à Tibur, dans sa villa de la Sabine, sur la voie Appienne. — Ovide, Rome absente. — Tibère, temple de Castor et Pollux, temple de la Concorde. — Le Camp des Prétoriens, Séjan. — Germanicus, Agrippine. — Arc de Drusus. — Tibère et Auguste.





Avant de voir, par Tibère, se continuer Auguste et reparaître Octave, il faut nous arrêter un moment à quelques personnages de la famille d’Auguste, à quelques hommes qui l’ont servi par leurs actes ou par leurs vers, et dont le souvenir ne saurait être séparé du sien, car ils ont aidé à sa grandeur et contribué à sa renommée.

D’abord, dans la famille impériale, nous trouvons Livie, Livie, bien digne d’être l’épouse d’Auguste, car c’était la fausseté en personne : Caligula l’appelait un Ulysse en jupons. Sa vie fut une longue intrigue en faveur de Tibère, son digne fils. Elle est tout entière dans cette réponse qu’elle fit quand on lui demandait comment elle avait conservé son empire sur Auguste : « En étant sage, en me conformant à tous ses désirs, en ne faisant aucune remarque sur sa conduite, en feignant d’ignorer ses infidélités. » Elle fit plus, elle les favorisa. Montaigne a dit d’elle un peu crûment : « Elle seconda les appétits d’Auguste, à son intérêt. » Et Tacite : « Elle combinait ha-

  1. Voyez la livraison du 15 octobre dernier.