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LES
PREMIERS AGES
DE NOTRE PLANETE

II.
L'APPARITION DE LA VIE SUR LE GLOBE

I. Alex. de Humboldt : Cosmos, Essai d’une Description physique du globe, Paris 1846-1859, 5 vol. in-8o. — II. Hermann Burmeister : Geschichte der Schœpfung, 6e édit., Leipzig 1856.— III. Ph. de Filippi : Lettres sur la Création terrestre, Paris 1859. — IV. A. Snider : La Création et ses mystères dévoilés, Paris 1858, in-8o. — V. Alc. d’Orbigny : Cours élémentaire de Paléontologie et de Géologie stratigraphiques, Paris 1852, 3 vol. in-12.



I

On a vu comment la science conçoit aujourd’hui la formation du noyau terrestre, comment se sont produites les matières minérales qui le composent, et l’on a été ainsi conduit jusqu’au moment de l’apparition des êtres organisés : il reste à étudier ceux-ci. La vie végétative et animale est si abondamment répandue sur notre globe, qu’elle y apparaît plutôt comme une condition même de son existence que comme un phénomène accessoire. Plus on a exploré les continens, scruté le sol, sondé les mers et analysé les eaux, plus on y a découvert de plantes et d’animaux. Notre planète n’a pas de vie propre, ainsi que le supposaient les anciens, mais elle est le théâtre permanent de phénomènes vitaux qui se reproduisent à tous les degrés et sur la plus vaste échelle.

Le microscope nous a révélé des multitudes infinies de végétaux et d’êtres organisés jusque dans les contrées et dans les conditions en apparence les moins favorables à un tel développement. Près