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L’ITALIE
DEPUIS VILLAFRANCA

I.
LA RÉVOLUTION ITALIENNE ET LA PAPAUTE.

I. La Souveraineté pontificale, par Mgr l’évêque d’Orléans, 1 vol. in-8o, 1860. — II. L’Église romaine en face de la révolution, par M. Crétineau-Joly, 2 vol. in-8o. — III. De la Liberté de l’Italie et de l’église, par le R. P. Lacordaire, in-8o. — IV. Antécédens et Conséquences de la situation actuelle, par M. de Falloux, in-8o. — V. Circulaires diplomatiques et notes, etc.

La guerre d’Italie, en finissant par un de ces coups de foudre de diplomatie personnelle entre souverains qui déconcertent toutes les conjectures et que les événemens eux-mêmes ne font pas prévoir, cette guerre, on l’a vu assez depuis, laissait une œuvre immense à l’Europe, à la péninsule, à la diplomatie, aux gouvernemens, à l’imprévu, à l’opinion, cette grande, cette mobile et éternelle complice de tout ce qui se prépare, se tente ou s’accomplit. Le jour où, non loin d’un champ de bataille encore chaud de tant de sang généreux, deux empereurs émus de ces hécatombes humaines se rencontraient dans une petite ville du Mincio et improvisaient la paix, on crut un moment que tout allait finir, et il est certain que la face des choses changeait singulièrement en apparence par cette subite réconciliation de la France et de l’Autriche. Rien n’était fini cependant : on faisait tout au plus une halte entre le violent conflit de la veille et les combinaisons inconnues du lendemain. Cette trêve de