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DES
SOCIETES FONCIERES
ET
DE LEUR RÔLE DANS LES TRAVAUX PUBLICS

I. Le Crédit foncier de France, par M. J. Josseau, député au corps législatif ; 1861. — II. Rapports du gouverneur du Crédit foncier de France ; 1858, 1859, 1800,1861. — III. Rapports à l’assemblée générale des actionnaires de la Société immobilière de Paris, de 1857 à 1861.

Il y a dans la situation prise au milieu de notre mouvement industriel par quelques grandes associations financières un spectacle bien fait pour appeler les méditations les plus sérieuses. On voit ces associations étendre avec un succès croissant le cercle de leur activité ; elles se multiplient hors de Paris même, et la plupart des grandes villes de France marchent résolument dans la voie ouverte par la capitale. Comment expliquer la fortune croissante et la multiplicité de ces institutions de crédit ? N’y a-t-il là qu’un fait accidentel, un engouement passager ? N’est-ce pas plutôt le signe de besoins nouveaux auxquels ces sociétés répondent, d’intérêts impérieux qui veulent être satisfaits ? Nul ne pourra en douter, s’il interroge l’histoire de ces établissemens dans une période récente, et s’il observe surtout la nature des opérations auxquelles ils se sont livrés. Il les verra partout apporter des ressources nouvelles aux grands travaux publics dont nos villes sont aujourd’hui le théâtre, exercer par conséquent sur la propriété urbaine une influence considérable et croissante. C’est la part de cette influence qu’on essaiera de déterminer