pression qui nous en est restée, et de les publier en recueil pour les loisirs des réunions d’amateurs à la campagne.
Nous disons campagne avec intention. Ces petits essais conviendraient moins aux salons de Paris, où il faut de l’esprit et point du tout de naïveté, de l’art un peu factice comme les rapports superficiels que le monde exige, et très peu d’étude des passions. À la campagne, on devient tôt ou tard plus sérieux et plus simple. Ce n’est pas un mal, comme disent les bonnes gens.
- Nohant, 26 juillet 1861.
- Nohant, 26 juillet 1861.
M. DURAND. | Jean COQUERET, son valet. |
LOUISE, sa servante. | Un VOISIN de campagne. |
Scène PREMIÈRE.
Bien, bien, Rosalie ! Je me reposerai, j’attendrai un peu, et s’il ne revient pas, ma foi, je m’en irai, (il entre.) Ce diable d’homme ! il me tarde de savoir s’il a fait la démarche. Ma sœur m’écrit qu’elle ne l’a pas vu ; mais la lettre est du 25, nous voici au 30,… et puisqu’il a dit ici qu’il reviendrait au bout de huit jours… Voilà les huit jours écoulés. Sans doute il s’est décidé à se présenter à sa future. Dès lors il a quelque affaire à régler chez lui, sa maison à mettre en ordre… Pourvu que les fantaisies, les manies de la science ne l’y retiennent pas trop longtemps !… Mais je suis là pour le réveiller, moi ! Ah ! c’est lui.
Scène II.
Que diantre apportez-vous là ? Un pavé ? Ah ! oui, la minéralogie, la géologie… Allons, bonjour, ami Durand !