Non, non, mon père, c’est pas ça !
Alors… qu’est-ce que c’est ? C’est un caprice que t’as ?
Eh bien, oui, mon père ! c’est un caprice que j’ai ! A part. Au moins, comme ça, ils ne se battront pas.
Comprends-tu ça, toi ?
Oui, patron ! Je comprends qu’elle ne m’aime pas, qu’elle ne m’a jamais aimé !
Dites donc, demoiselle ! c’est pas tout ça. J’entends pas, moi, que vous refusiez.
Oh ! patron !
Laisse-moi ! J’entends qu’elle m’obéisse !
Vous voulez qu’elle m’épouse malgré elle, et vous croyez que j’accepterais la fille sans le cœur ?
A qui qu’elle l’a donné, son cœur ? A Francine. Réponds ! A qui ?
Mon père, je vas tout vous dire, là, dans votre chambre ; venez ! ANDRÉ. Eh bien ! c’est ça. Confesse-toi, malheureuse, ou je t’assomme ! Attends-moi là, Bernard ! Il sort par la chambre de Francine.
Non, Bernard ; allez-vous-en ! Quand mon père saura comment vous vous êtes conduit avec moi, il vous cherchera querelle. Vous paraissez dégrisé… Allez-vous-en ! vous ne voudriez pas…
Ah ça ! viens-tu ? Elle entre dans sa chambre.
Scène XIII.
J’y comprends rien ! J’en deviendrai fou !… M’en aller ? reculer devant une accusation que je ne mérite pas ? Oh ! non ! j’en ai trop mérité dont je ne me souciais pas assez ! A présent je tiens à mon honneur. Il y a ici quelque mensonge… faut savoir… Qu’est-ce que ça peut donc être ?