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le budget des dépenses de la même année. L’ensemble ne s’élève qu’à 11,216,117 fr. 27 c, dont voici les principaux détails :


Préfecture, mairie centrale 18,800 fr. 04 c.
Mairies d’arrondissement 302,885 fr. 72 c.
Administration des contributions directes 212,471 fr. 76 c.
Frais d’administration des travaux publics 30,040 fr. 98 c.
Frais de perception 1,944,836 fr. 78 c.
Instruction publique 32,585 fr. 42 c.
Hôpitaux, secours à domicile 4,359,453 fr. 33 c.
Service ordinaire des eaux 27,873 fr. 79 c.
Entretien des établissemens communaux 58,158 fr. 60 c.
Dépenses imprévues 460 fr. 05 c.
Préfecture de police 2,167,850 fr. 67 c.
Garde nationale 16,325 fr. 43 c.
Charges de la ville envers l’état 1,935,272 fr. 41 c.
Élargissement de la voie publique 1,800 fr.

Dans ce budget de l’an IX ne figure aucune allocation pour les cultes, pour les travaux publics, pour l’assainissement de la ville : les besoins de l’instruction n’y sont rappelés que pour mémoire; mais de grandes améliorations ne tardèrent pas à s’introduire dans l’établissement du budget, comme le prouve l’examen des dépenses de 1800 à 1812. On constate en effet que, sur un total de 238 millions dépensés pendant ce laps de temps, plus de 65 millions ont été consacrés aux hôpitaux, hospices et secours à domicile, et près de 3 millions aux frais du culte et de l’instruction publique. Le service ordinaire des eaux, qui ne figurait pas dans les budgets antérieurs à l’an vin, qui obtenait en l’an XII une minime allocation de 21,000 francs, monte jusqu’à 800,000 francs en 1808, et reste en moyenne à 300,000 francs jusqu’à l’année 1812. C’est aussi un article nouveau des dépensés municipales que l’approvisionnement de réserve, destiné à chasser des imaginations populaires l’appréhension de la disette, cette fatale conseillère des premiers crimes de la révolution. L’approvisionnement de réserve date de l’an X; en 1812, il avait absorbé 3,284,000 francs. Ce qu’on peut appeler le budget des travaux publics proprement dits ne s’était pas élevé, dans cet espace de douze années, à moins de 45 millions 1/2. Parmi les travaux les plus utiles exécutés durant cette période, il faut compter la construction des ponts aux abords de Paris, la réparation des quais, la création des greniers d’abondance, des marchés, des abattoirs, et le canal de l’Ourcq. Cependant aux ressources annuelles du budget qui pourvurent à ces dépenses vinrent aussi s’ajouter des ressources extraordinaires destinées aux travaux d’embellissement; En 1808, en 1810, en 1811, la ville emprunta successivement une somme de 13 millions, dont la plus forte partie était applicable au