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dé Pompée !… Ma pour sour qu’elle va revenir à elle, et alors elle entendra raison. Quand nous expliquerons que c’est ce diable de Noirmont…

POMPÉA

Il s’agit bien d’avoir raison ! Toutes les apparences sont contre nous. Dès que nous serons rassurées sur sa santé, nous n’aurons plus qu’à partir.


SCÈNE V.
LES PRECEDENS, HERMAN.
POMPÉA

Eh bien ! comment va-t-elle ?

HERMAN

Toujours sans connaissance… Dorothée dit que c’est un évanouissement semblable à celui qu’elle a eu à la mort de sa mère, et qui s’est tellement prolongé qu’on craignait pour ses jours.

POMPÉA, à Herman.

Nous ne devons pas rester ici davantage ; veuillez ordonner qu’on attelle. (A Barini.) Viens, ma vieille amie, il faut nous préparer au départ.

BARINI, à Herman.

Povero ! zé donnerais mes boucles d’oreilles per avoir été mouette tout à l’heure… Tou mé pardonnes, n’est-ce pas ? (Herman leur tend la main à toutes les deux, puis elles sortent.)


SCÈNE VI.
HERMAN, DUBOIS
HERMAN sonne, Dubois paraît.

Fais monter à l’instant un homme à cheval, qu’il aille chercher un médecin.

DUBOIS

Madame ne va donc pas mieux ?

HERMAN

Non… Ah ! tu diras en même temps qu’on prépare la voiture pour le départ de Mlle Pompéa.

DUBOIS

Oui, monsieur le comte… Oh ! ça, c’était bien utile, voyez-vous !

HERMAN

Que veux-tu dire ?

DUBOIS

Oh ! rien… Certainement monsieur le comte sait que je ne suis pas sévère, surtout depuis que j’ai goûté du mariage.

HERMAN

Eh bien ?

DUBOIS

Eh bien ! faire venir Mlle Pompéa ici, sous le même toit que madame, là, vrai, c’était fort !