Page:Revue des Deux Mondes - 1864 - tome 53.djvu/321

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Les constellations politiques aussi bien que les illusions et les engouemens de l’opinion publique, les influences du dedans comme celles du dehors, conspiraient donc à l’envi pour créer une situation nouvelle, pleine de mystères et faite pour causer des inquiétudes aux divers états. Ce n’est pas toutefois que le cabinet des Tuileries n’ait cherché à garder la liberté du choix et qu’il n’ait essayé à plusieurs reprises de renouer avec les autres puissances. C’est évidemment une telle pensée qui l’avait guidé dans l’offre faite de la couronne mexicaine à un archiduc d’Autriche ; ce fut aussi le motif peut-être de plus d’une expédition lointaine entreprise de concert avec l’Angleterre. Ces tentatives ne réussirent guère. Par un cercle vicieux et fatal, les défiances de l’Europe ne servirent qu’à resserrer les liens entre la cour de France et celle de Russie, et ce rapprochement, de plus en plus marqué, augmenta de nouveau les alarmes de l’Europe. Dans ces années 1861-62, il n’y eut pas un