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Infanterie 253 bataillons 253,506 hommes
Cavalerie[1] 200 escadrons 30,000 —
Artillerie 162 batteries 35,100 — 864 canons
Génie 9 bataillons 9,018 —
Train 9 bataillons 11,014 —
Hommes de train parmi les troupes 18,000 —
Réserves (4e bataillon de dépôt) 100,512 — 228 canons
Officiers 13,000 —
Total général 100,000 chevaux 470,170 hommes 1,092 canons

Derrière l’armée de campagne arrive la landwehr. Elle est composée, pour le premier ban, des hommes de 28 à 32 ans qui ont terminé leur sept années de service actif et des jeunes gens de 20 à 27 ans que le sort a libérés. Elle forme 4 régimens de la garde et 32 régimens provinciaux portant le même numéro que le régiment de ligne auquel chacun d’eux correspond, et aussi recrutés dans le même canton. On arrive ainsi à 116 bataillons, comprenant 118,900 hommes, avec 76 escadrons de cavalerie présentant un effectif de 11,400 chevaux. En temps de paix, le dépôt d’un régiment de landwehr ne se compose que de 1 commandant, 1 adjudant, 9 sous-officiers et 6 hommes qui ont pour fonction de veiller à l’entretien des objets d’armement et d’équipement et de tenir les écritures. Depuis la réorganisation, tous les efforts ont été consacrés à l’armée active, et la composition de la landwehr en a souffert au point que les députés de l’opposition ont pu accuser le ministère de vouloir amoindrir cette institution, que les souvenirs de 1813 ont rendue chère au pays. Par mesure d’économie, on a choisi, depuis 1860, pour le dépôt, des officiers en retraite auxquels on accorde une indemnité. Chaque année, 150 hommes par bataillon sont convoqués pour l’exercice et les manœuvres pendant quatorze jours ; les dimanches, ils sont fréquemment réunis pour s’exercer au tir. Le deuxième ban, composé des hommes de 32 à 37 ans, doit fournir aussi 116 bataillons d’infanterie et 34 escadrons de cavalerie donnant une force approximative d’environ 100,000 hommes ; mais cette force accessoire n’est destinée qu’à occuper les places fortes ou à compléter les bataillons du premier ban. Les hommes sont réunis tous les six mois pour une inspection à laquelle le premier ban est également soumis. Pendant la dernière guerre, les deux bans avaient été appelés sous les armes. Les hommes du premier ban furent en partie versés dans les cadres de la ligne, mais ils formèrent aussi, des régimens spéciaux qui marchaient derrière

  1. La cavalerie se composait de 1 régiment de gardes du corps, 9 régimens de cuirassiers, 15 de hulans, 10 de dragons, 13 de hussards.