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aide-major doit, pendant un mois, faire le service dans un hôpital désigné par le médecin-général du corps. Ce stage assez court terminé, l’aide-major en position de congé retourne chez lui pour y continuer, comme médecin civil, l’exercice de sa profession, et se fait inscrire sur les contrôles du bataillon de landwehr de sa circonscription. Le corps de santé militaire se compose donc : 1° de médecins civils — âgés de moins de trente-deux ans, ayant payé à l’état leur dette d’une année de service actif, mais faisant encore partie de la réserve et de la landwehr, et devant être appelés à l’activité dans le cas de mobilisation de l’armée ; 2° des médecins du service actif faisant leur carrière de la chirurgie militaire. Nous avons suivi les premiers depuis leur entrée au service, voyons ce qu’il advient des seconds.

Le corps médical militaire, en service actif (Aerzte des activen Dienststandes) se recrute : 1° parmi les élèves qui ont reçu une instruction spéciale à l’école de médecine militaire ; 2° parmi les élèves ayant fait leurs études médicales dans une université, et qui entrent dans le corps par promotion pour y faire leur carrière ; 3° parmi les médecins en position de congé qui abandonnent la pratique civile pour la carrière médicale militaire. Les élèves de la Pépinière, comme nous l’avons vu, contractent un engagement de service qui pour les uns est de huit ans, et pour les autres de quatre seulement. Toutefois la plupart d’entre eux restent d’une manière permanente dans le corps de santé. Les élèves qui, après avoir terminé leurs études médicales dans une université, désirent entrer dans la chirurgie militaire par promotion et y faire leur carrière s’adressent tout d’abord au médecin-général de l’armee-corps dont ils veulent faire partie. Si ce médecin juge opportun d’accueillir sa demande, il attache le postulant à un corps de troupes en qualité de médecin volontaire d’un an. Si, après six mois au moins de service, le jeune médecin paraît au chirurgien-major du régiment digne d’être promu dans le corps de santé, ce chirurgien adresse un rapport au médecin-général de l’armee-corps, et celui-ci propose au médecin en chef de toute l’armée la promotion au grade de sous-aide du médecin volontaire d’un an. Par le fait de sa nomination, le nouveau sous-aide a droit aux appointemens et autres avantages de son emploi ; mais il ne reçoit cette nomination qu’après s’être engagé par écrit à servir une année au moins dans l’armée active en plus de son année de service obligatoire. En cessant d’appartenir à la catégorie des médecins volontaires d’un an, il ne jouit plus de la faculté de demander à être attaché à tel ou tel régiment, il peut être envoyé partout où il est besoin de médecins. Après un service de trois mois dans un corps de troupes, il peut, s’il a passé l’examen d’état, être proposé par le médecin de