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des cérémonies publiques. Elle reste là comme une épave de ce naufrage et une tête de chapitre à l’usage de temps meilleurs.

Nous en avons fini avec le budget ordinaire ; quelques mots maintenant sur le budget extraordinaire. Il se compose en recettes, 1° de 10 millions, solde d’un emprunt contracté le 6 mai 1872 avec le Crédit industriel pour la dérivation des sources de la Vanne et pour l’utilisation des eaux d’égout dans la plaine de Gennevilliers ; 2° d’un emprunt à contracter de 53 millions pour la consolidation des diverses dettes de la ville de Paris. Ce dernier emprunt doit faire face aux dépenses suivantes : 14,004,000 francs pour remboursement du principal des bons de la Caisse des travaux échéant en 1873, de janvier à décembre ; 6,495,079 francs pour une partie de la dette immobilière échéant en 1873 ; 30 millions de francs pour une partie du déficit de 1871 ; enfin 2,500,000 francs, frais d’émission de l’emprunt de réalisation, de timbre et de premier coupon, — total 53 millions. Cet ensemble de travaux et de dépenses figure au budget extraordinaire sous des rubriques distinctes, opérations de voirie, opérations autres que celles de voirie, établissemens scolaires, entrepôt de Bercy, soit quatre groupes. Le premier groupe, opérations de voirie y est celui qui s’étend sur un moindre nombre d’années ; les derniers paiemens viennent à échéance en 1877. Il s’agît d’opérations de voirie terminées ou en cours d’exécution, faites avec des entrepreneurs dont les comptes sont à solder, ou d’acquisitions d’immeubles dont les prix sont à payer. Le second groupe, opérations autres que celles de voirie, ne s’étend en réalité que jusqu’en 1883, et ne figure au carnet d’échéances de 1884 à 1922 que pour une somme annuelle de 1,713 francs, qui doit être, jusqu’en 1922, payée par un terrain repris à la compagnie du canal de l’Ourcq, si la ville n’aime mieux se libérer par le paiement d’un capital de 34,263 francs. D’autres sommes dans ce groupe représentent le prix de terrains ou d’immeubles acquis à terme soit pour construire, soit pour installer des mairies, des presbytères, des marchés.

Le troisième groupe, établissemens scolaires, s’étend jusqu’en 1916, mais sur un total d’annuités s’élevant à 15,510,308 fr. il y en a pour 14,036,290 fr. qui sont renfermées dans les vingt-neuf premières années, et qui s’éteignent en 1901. Il comprend le prix de terrain et de construction des bâtimens scolaires, prix payable en général au moyen d’annuités plus ou moins étendues. Les opérations qui ont été liquidées de cette manière sont au nombre de quarante-trois, et les traités qu’elles comportent sont de nature différente. Pour les uns, des terrains ont été acquis payables en plusieurs années par fractions déterminées : tel est l’immeuble portant les numéros 32 et 34 rue de Clichy. Pour d’autres traités, le prix du terrain est payable en totalité à une