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LES
MISSIONS EXTÉRIEURES
DE LA MARINE

III.

LA STATION DU LEVANT[1].


IV

LES SOULIOTES. — ALI-PACHA. — CANARIS.

I.

Au mois d’août 1821, la station du Levant, renforcée par des envois successifs, se composait des frégates la Guerrière, la Jeanne d’Arc et la Fleur de Lis, de la corvette l’Écho, des bricks le Rusé et l’Olivier, des goélettes l’Estafette et la Levrette, des gabares l’Active, la Chevrette, la Truite, la Lamproie, la Lionne, l’Émulation, le Loiret, des flûtes la Bonite, l’Ariège et le Lybio, en tout dix-huit bâtimens. Les capitaines avaient appartenu à la marine de l’empire ; l’un d’eux, le chevalier de Viella, avait même fait ses premières armes sur les vaisseaux de Louis XVI. Les officiers et les aspirans constituaient, sauf de rares exceptions, une génération nouvelle. Quelques-uns avaient pris part aux combats de la dernière guerre ; le plus grand nombre, sortis des vaisseaux-écoles que l’empire avait institués en 1812, en étaient à leurs débuts : ils allaient former avec les volontaires, auxquels depuis 1816 ils se trouvaient associés, et avec les élèves provenant du collège d’Angoulême, ce qu’on peut réellement appeler la marine de la restau-

  1. Voyez la Revue du 15 décembre 1872, du 15 janvier et du 15 février 1873.