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Je joins à cette distribution de cépages la provenance des vins indigènes annoncée par James M. Bell et Cie, à New-York, telle que l’indiquent ses annonces faites dans l’American Wine and Grape Grower.

California wine. — Port, sherry, claret, hock, angelica, riesling, zinfandel, etc.

California brandy.

Ohio wines. — Catawba, ives, clinton, delaware, etc.

New-York wines. — Catawba, concord, yova, clinton, etc,

Missouri wines. — Herbemont, cynthiana, norton, delaware.

North-Caroline wines. — Scuppernong, alvey, concord, norton’s virginia.


Les conclusions de notre premier travail étaient que la vigne américaine, même avec la durée et les qualités que nous lui connaissons, pouvait sans danger être cultivée en France et devait donner un revenu supérieur à celui que nous sommes en droit d’attendre d’autres cultures.

Les conclusions de l’étude que nous terminons aujourd’hui sont que la vigne américaine, en Amérique, offre des garanties de durée, de fertilité et de qualités plus grandes que celles que nous lui attribuons en France, et que la Californie et l’Amérique entrent plus résolument que nous dans la voie que la France elle-même leur a tracée, en repoussant les insecticides et en adoptant le plant américain comme porte-greffe et plant direct.

J’espère que le résultat de mon prochain travail sera de montrer l’inopportunité des traitemens chimiques en dehors des grands crus et d’affirmer l’urgence des plantations américaines. Ma confiance dans les idées que je viens défendre ici, dans les procédés que je recommande est absolue. Je crois avoir le droit de dire qu’elle est fondée sur une expérience déjà longue et sur des résultats certains. Je fraie hardiment la route, convaincue que Saint-Benezet, dont f ai fait le poste avancé de la fortune dans un pays ruiné, sera bientôt le centre de nos vignobles reconstitués.


LÖWENHJELM, Duchesse DE FITZ-JAMES.