Page:Revue des Deux Mondes - 1882 - tome 52.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Board est coté très haut et, par son intermédiaire, les vestries, etc. obtiennent de l’argent à un taux bien autrement avantageux que celui auquel ils pourraient emprunter. Au 31 décembre 1881, le chiffre des prêts faits par le board s’élevait à 114,500,000 francs sur lesquels il lui a été remboursé 18 millions 950,000 francs environ. En 1881, ces remboursemens ont atteint le chiffre de 3 millions. Le 31 décembre, il était créancier de 99,700,000 francs.

Le board contribue aux dépenses exigées par des améliorations locales lorsque ces améliorations lui paraissent d’une utilité générale assez grande pour mériter son concours. Il fournit ordinairement la moitié de la dépense. Les vestries peuvent contracter des emprunts en donnant le produit de leurs taxes comme gage, mais il faut l’approbation du board. Depuis sa création, il a contribué pour près de 20 millions de francs aux améliorations exécutées par des autorités locales ; de cette somme environ la moitié a été votée par le board en faveur de la cité de Londres.

Le board a eu recours à des emprunts afin de se procurer le capital nécessaire à l’exécution des grands travaux d’amélioration. Les premiers emprunts, avant la loi de 1809, qui a créé un type unique de dette, ont été faits pour rembourser l’ancienne dette des commissaires des égouts. Ils ont été réalisés avec la garantie du gouvernement dans des conditions spéciales.

Au 31 décembre 1881, la dette du board s’élevait à 505,925,000fr., dont 470,500,000 francs de metropolitan consolidated stock.

Le board possède un actif composé des sommes qu’on lui doit (3,982,027 liv. sterl.) et de propriétés immobilières (2,808,715 liv. sterl. ) ; ensemble près de 170 millions de francs. Déduisant cet actif du chiffre de la dette du board, on voit qu’au 31 décembre 1881, les obligations de celui-ci s’élevaient à plus de 335 millions de francs.

La loi de 1869, en créant le metropolitan Consolidated stock 3 1/2 pour 100, en imposait l’amortissement en soixante années. Celles-ci comptent à partir de la date de la loi et non pas à partir du jour d’émission des emprunts successifs. Les comptes de ce fonds métropolitain sont tenus par la Banque d’Angleterre et administrés par elle absolument dans les mêmes conditions que la dette de l’état. Les frais d’administration ont été de 144,600 francs. Le metropolitan stock jouit des mêmes privilèges que les consolidés anglais. Au mois de mai 1880 a eu lieu la neuvième émission. Le chiffre de dette créé a été de 43,750,000 francs, pour lequel le board a reçu 44,682,000 francs. Le mode d’émission employé est par adjudication. Le prix minimum auquel les demandes pouvaient être acceptées était le pair. Le public a porté des demandes pour cinq fois le montant au taux de 102 liv. 2 sh. 7 d. La première