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LA
THEOLOGIE ET LE SYMBOLISME
DANS
LES CATACOMBES DE ROME

Les Catacombes de Rome, histoire de l’art et des croyances religieuses pendant les premiers siècles du christianisme, par Théophile Roller, 2 vol. in-folio, Paris, 1882 ; Moret et Cie.

On sait que, dans les profondeurs du sous-sol de la campagne romaine, se cache un groupe de nécropoles lesquelles, au commencement du Ve siècle, alors qu’on cessa décidément d’y porter des corps, formaient dans l’inextricable réseau de leurs galeries superposées une cité presque aussi étendue et certainement plus peuplée de morts que Rome au temps de sa plus grande splendeur antique n’avait compté de vivans. On ne connaît pas encore, et on n’a pu mesurer tous les quartiers épars de la Rome souterraine. Cependant des calculs sérieusement faits permettent d’évaluer à un millier environ de kilomètres la longueur de ses ruelles étroites, mises bout à bout, et d’estimer à six ou sept millions le nombre des créatures humaines qui y ont été déposées pendant un peu plus de quatre siècles. Nous parlons des catacombes de Rome, comme on les appelle vulgairement. Longtemps on crut que les catacombes de Rome avaient pour origine des carrières de pierre ou de sable