Page:Revue des Deux Mondes - 1884 - tome 63.djvu/526

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Grossen, le nom de Voltaire, ainsi qu’on peut le constater à première vue par les tables des matières de chaque volume, revient dans les tomes II, IV, VIII, IX et X. Loin de retrancher avec soin tout ce qui pouvait rappeler la négociation prétendue de Voltaire, les éditeurs ont renvoyé expressément (vol. II, p. 413) aux pièces contenues dans l’édition académique des Œuvres de Frédéric le Grand. Il est vrai que, dans la Correspondance politique (vol. II, p. 410), on a supprimé, dans une seule lettre, le passage final relatif à Voltaire, ce passage n’offrant aucun intérêt politique; mais, dans ce cas aussi, on a renvoyé en note à la page de l’édition académique des Œuvres de Frédéric le Grand, où cette lettre est reproduite tout au long.


La Commission de l’Académie royale des sciences, chargée de la publication de la Correspondance politique de Frédéric le Grand.

MAX DUNCKER, J.-G. DROYSEN, H. V. SYBEL.


Voici la réponse de M. le duc de Broglie :

Monsieur le directeur.

Vous avez bien voulu me communiquer une réclamation qui vous a été adressée par MM. les membres de la Commission de l’Académie royale de Berlin, chargée de la publication de la Correspondance politique de Frédéric le Grand, au sujet d’un passage de l’article que j’ai publié dans la Revue des Deux Mondes sous ce titre : l’Ambassade de Voltaire à Berlin.

Je vous remercie de cette communication, qui me permet, en rectifiant quelques termes peut-être trop absolus dont je m’étais servi, de confirmer par le témoignage même de MM. les éditeurs des Papiers politiques du grand Frédéric les remarques que je m’étais permises sur un point de leur publication.

J’avais fait observer, en effet, non sans quelque surprise, qu’aucun document relatif à la négociation suivie par Voltaire à Berlin, en septembre 1743, ne figurait dans le recueil des Papiers politiques de Frédéric II. MM. les éditeurs rappellent qu’ils ont renvoyé par une note expresse ceux qui voudraient prendre connaissance des pièces touchant cette négociation à l’édition des Œuvres académiques de Frédéric. C’est précisément ce que j’avais dit. Je n’ai jamais prétendu, en effet, que MM. les éditeurs eussent fait disparaître ces pièces, imprimées depuis longtemps, mais seulement qu’ils n’avaient