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LE
COMBAT CONTRE LA MISERE

III.[1]
LA COOPÉRATION ET PARTICIPATION AUX BÉNÉFICES, LA CHARITE.

L’épargne, la mutualité, les institutions de prévoyance, tels sont, nous l’avons vu, les principaux moyens en lesquels l’école de l’avenir a fui pour combattre la misère, et elle a raison, pourvu que ni l’épargne, ni la mutualité, ni la prévoyance ne soient abandonnés complètement à leurs propres forces. Il nous reste à parler de ces remèdes d’une tout autre nature que la même école cherche dans des modes nouveaux d’organisation ou de rémunération du travail et qu’on appelle la coopération et la participation aux bénéfices. L’un et l’autre système ont donné lieu à de nombreuses et intéressantes études. Pour ne parler que des plus récentes, je citerai l’ouvrage très complet, et très instructif de M. Hubert-Valleroux sur le Mouvement coopératif en France et à l’étranger, celui de M. Fougerousse sur les Patrons et les Ouvriers de Paris ; enfin, sur la question spéciale de la participation aux bénéfices, les courts mais substantiels écrits de M. Charles Robert. Le Bulletin de la participation aux bénéfices dont M. Charles Robert est le directeur, la Réforme sociale, organe des disciples de M. Le Play, contiennent également sur ces matières des articles instructifs où j’ai beaucoup puisé. A mes yeux cependant, tous ces documens le cèdent peut-être en intérêt à ceux

  1. Voyez la Revue du 15 mars et du 1er juillet.