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à des travaux de réfection des voies reconnues indispensables. Mais l’assemblée a décidé la répartition de 10 francs par action et l’émission, pour l’exécution des travaux, d’un emprunt de 1,400,000 fr. Compagnie générale des eaux. — l’exercice 1885 a produit un dividende de 56 francs, soit 1 franc de plus que le dividende de 1884.

30 mai. — Chemin de fer de Madrid à Saragosse. — l’épidémie cholérique, la crise industrielle, l’ouverture à l’exploitation de lignes nouvelle nécessairement improductives au début, ont réduit à ce point les recettes en 1885 que l’excédent sur les dépenses n’a pas atteint tout à fait 700,000 pesetas. La direction a proposé d’appliquer 125,000 pesetas à la caisse de prévoyance du personnel et de garder en réserve le solde des bénéfices nets, soit 549,000 pesetas. L’assemblée a approuvé ces propositions.

31 mai. — Chemins de fer autrichiens. — l’assemblée s’est réunie à Pest. Le rapport contient un minutieux exposé des difficultés de toutes sortes contre lesquelles a à lutter la Compagnie et des causes de la diminution des recettes. Le dividende de 1885 n’a pu être porté au-dessus de 25 francs.

Banque d’escompte. — Le dividende pour 1885 a été fixé à 12 fr. 50, soit 5 pour 100 du capital versé, et le solde des bénéfices, 303,000 fr., a été reporté à l’exercice en cours.

Messageries maritimes. — Le dividende est fixé à 25 francs pour 1885. C’est le même chiffre que pour 1884. L’avant-dernier exercice avait été mauvais, le dernier a été médiocre. Celui-ci se distingue cependant du précédent en ce que le dividende pour 1884 n’avait pu être réparti qu’au moyen d’un prélèvement sur les réserves disponibles, les produits de l’année ayant été insuffisans, tandis que l’exercice 1885 s’est suffi à lui-même et a fourni intégralement le dividende proposé.

8 juin. — Canal de Suez, M. de Lesseps, président. — De très intéressantes communications ont été fournies par le rapport aux actionnaires sur la marche, d’ailleurs très régulière, de la société. De toutes les compagnies de transport, celle du Canal de Suez est sans contredit une des plus vaillantes et des mieux armées contre les effets d’une crise dont souffre le monde entier. Si le dividende a dû subir une légère diminution (85 fr. 40), il faut songer que les recettes ont subi, en 1885, l’effet d’une nouvelle détaxe. Aucun prélèvement n’a été d’ailleurs fait sur la réserve, qui continue à dépasser le montant statutaire. Lorsque la Compagnie aura achevé les travaux spéciaux auxquels a été affectée une somme de 30 millions, le canal sera en état de supporter un trafic de 10 millions de tonnes.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.