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1er octobre, il n’y aura bientôt plus, en réalité, qu’une seule catégorie de rente perpétuelle 3 pour 100.

La situation économique générale ne s’est pas modifiée. On signale quelques symptômes de reprise commerciale et industrielle, mais ce sont de simples symptômes, et l’on en est toujours à espérer la fin de la crise. On accueille avec satisfaction, en attendant, l’atténuation des moins-values dans les relevés hebdomadaires de recettes des chemins de fer, ainsi que l’équilibre à peu près établi, dans le rendement des impôts, entre les prévisions budgétaires et les produits effectifs. Si le déficit des premiers mois, qui est encore de 33 millions, se trouve ainsi maintenu, du moins il n’est pas aggravé, comme on le redoutait il y a peu de temps. Les questions budgétaires vont avant peu revenir au premier rang dans les préoccupations du monde financier. La commission du budget de la chambre doit reprendre ses travaux vers le milieu du mois. On sait qu’elle a, au cours de la dernière session, terminé l’examen des dépenses, mais qu’elle n’a pas encore abordé l’étude des voies et moyens, et notamment des propositions du ministre des finances concernant l’élévation des droits sur les alcools et la conversion des obligations sexennaires. Il faut espérer que, cette année, la chambre se livrera, sans aucun retard, à l’étude des questions si importantes qui se rattachent à ce projet de budget de 1887, et qu’elle n’en renverra pas le vote, selon la déplorable habitude qu’avait prise la précédente législature, aux derniers jours de décembre.

Les événemens de Bulgarie ont laissé plus de traces de leur influence sur les cours des fonds étrangers que sur ceux des nôtres. A Londres, les consolidés ont fléchi de i/k] l’Italien, après avoir monté assez rapidement de 100.20 à 100.50, a rétrogradé vers 100.10. L’Autrichien et le Hongrois se sont relevés cependant, le premier d’une unité environ, le second d’une demi-unité. Encore celui-ci a-t-il reculé hier de 87 3/16 à 86 3/4. L’Extérieure a gagné 1/2 à 61 3/8, l’Unifiée d’Egypte 2.50 à 372.50. Il y a quelque hésitation sur tout ce groupe de valeurs. Cependant les tendances se maintiennent fermes à Berlin et à Vienne. Il a été détaché hier sur le Turc, à l/i.30, un coupon semestriel de fr. 50, ce qui a fait ressortir le cours à 13.80, taux accepté et ratifié par la spéculation. La Banque ottomane a reculé de 5 francs à 495. La Turquie est aux prises avec les embarras financiers les plus pressans et négocie avec la Banque et plusieurs maisons de Constantinople un emprunt de 500,000 livres turques.

La première quinzaine de septembre a été propice pour les titres des établissemens de crédit, au moins de quelques-uns d’entre eux. Le Crédit foncier, notamment, a pu atteindre 1,400 francs et reste à 1,397, en hausse de 17 francs. Le Crédit lyonnais passe de 535 à 542 après 547 ; la Banque de Paris et des Pays-Bas, de 665 à 680 ; la Banque franco-égyptienne, de 475 à 480 ; la Société générale, de 455