Page:Revue des Deux Mondes - 1887 - tome 82.djvu/343

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Nombre des pièces Proportions p. 100
Pièces françaises 84,208 64.7
— belges 23,610 18.1
— italiennes 20,910 16.0
— suisses 377 0.3
— grecques 1,088 0.8
Nombre total 130.283

Le relevé d’un assez grand nombre de pièces de 5 francs, classées sans distinction de nationalités, a donné, d’autre part :


Nombre des pièces Proportions p. 100
Pièces françaises 449,727 65.1
— étrangères 241,518 34.9
Nombre total 691,245



En réunissant les deux tableaux, on trouve une proportion de 65.0 pour les pièces nationales et de 36.0 pour les pièces étrangères; mais comme les renseignemens m’ont manqué sur les départemens du centre, où les écus étrangers n’ont pas pénétré aussi profondément, je crois qu’on se rapprocherait de la réalité en évaluant à 33 pour 100 seulement les pièces d’argent de l’Union latine répandues actuellement dans l’ensemble de la circulation française.

Reste à savoir à quelle somme correspond, dans l’ensemble du mouvement commercial, cette proportion de 33 pour 100? Le montant des écus belges doit fournir 300 millions et peut-être un peu plus. En juillet 1885, M. Pirmez, commissaire de la Belgique à la conférence monétaire, a énoncé le chiffre de 250 millions; l’appréciation du gouverneur de la Banque de France approchait de 300 millions, et j’ai lieu de croire qu’il y a eu de nouveaux apports depuis cette époque. Quant à l’Italie, la somme des écus qu’elle a introduits chez nous doit monter à 280 millions ; une quinzaine de millions proviennent de la Grèce et 10 millions au plus de la Suisse. Par la réunion de ces chiffres, on arrive à un total d’environ 605 à 610 millions, et, chose remarquable, ce résultat est en quelque sorte confirmé par une démonstration mathématique ; 33 pour 100 pris sur la totalité des écus circulant en France donnent plus de 600 millions.

Il faut enfin résumer tous ces chiffres, toutes ces investigations,