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lettre de M. F. de Lesseps. 800,000 titres ont été pris par 350,000 souscripteurs, ce qui indique une souscription moyenne de une à trois obligations par demande individuelle. Des négociations ont été immédiatement engagées pour le placement successif du solde des titres. Un arrangement conclu entre la compagnie et quelques grandes maison de banque ou institutions de crédit assure les premiers versemens et la constitution immédiate du fonds de garantie dont le dépôt doit être fait à une société civile.

Il a été détaché sur l’action de la Banque de France, pour le premier semestre de 1888, un coupon de 69 francs, impôt déduit. Le marché de cette valeur est beaucoup plus calme, et le cours de 3,500 ne semble plus offrir une prise suffisante à la discussion. Le Crédit foncier est sans changement à 1,455. Les actionnaires de cet établissement sont invités à souscrire, du 1er au 31 juillet, 31,000 actions nouvelles au prix de 500 francs, à raison d’une de ces dernières pour dix anciennes. C’est un bénéfice net qui est ainsi offert aux actionnaires, et peu de ceux-ci le laisseront échapper.

Les titres de la plupart des sociétés de crédit sont fermes, quelques-uns mêmes en hausse. La Banque de Paris s’est avancée de 12.50, le Comptoir d’escompte de 5 francs, la Banque ottomane de 10 francs, le Crédit foncier d’Autriche de 20 francs. Les valeurs autrichiennes de chemins de fer ont également profité de l’optimisme qui s’est emparé de la Bourse devienne ; l’action des Chemins Autrichiens et celle des Lombards ont progressé de 16 francs à 477 et 186.

Il n’en est pas de même des chemins espagnols toujours délaissés, le Nord de l’Espagne à 290, le Saragosse à 267. Les Méridionaux d’Italie sont immobiles à 810.

Le Crédit mobilier, qui a tenu son assemblée le 26 courant, et qui rentre dans l’ère des dividendes par la répartition d’une somme de 15 francs par action pour l’exercice 1887, met en souscription, le 7 juillet, 101,750 obligations de la Compagnie des chemins de fer de Porto-Rico.

Les valeurs industrielles, en dehors du Panama, ont donné lieu à peu d’affaires pendant cette quinzaine. Nous retrouvons le Suez au même cours, 2,172, après quelques oscillations. Le Gaz s’est maintenu à 1,325, la Compagnie transatlantique à 540, les Messageries maritimes à 598. Les voitures ont monté de 15 francs à 775. Au contraire, les Omnibus ont reculé de 35 francs à 1,120. Les prix des actions des mines de cuivre ont été très discutés à Londres et à Paris. Le Rio-Tinto a fléchi à 475 et le Tharsis à 130. La Société des Métaux a subi le même sort et rétrogradé de 842 à 811.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.