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celui des collections, de 47,500 à la faculté de médecine ; de 29,000 à la faculté, des sciences, de 21,800 à l’école de pharmacie, de 4,850 à la faculté des lettres ; celui des frais de cours de laboratoires et de travaux pratiques, de 161,830 francs à la faculté de médecine, de 88,600 à la faculté des sciences, de 80,950 à l’école de pharmacie. Dans les départements, à Nancy, par exemple, les crédits de même ordre ont été, la même année, de 23,235 francs pour la bibliothèque, de 16,000 pour les collections de la médecine, de 14,850 pour celles ; des sciences, de 28,640 pour les laboratoires, cours et travaux pratiques de la faculté de médecine, de 21,000 pour les dépenses analogues de la faculté des sciences. — Au total, il est inscrit au budget législatif, de 1889 un crédit de 2,241,780 francs pour les frais matériels des facultés de tout ordre, soit 1,363,966 francs de plus qu’en 1875.

N’ayons garde, parmi ces créations, d’oublier celle des bourses de faculté. Il n’en est pas qui fasse plus d’honneur à la République ; il n’en est pas, comme nous-le verrons plus loin, qui ait eu, pour la réforme de l’enseignement ; supérieur, plus ; d’effets et d’effets plus heureux. L’idée de ces bourses remonte aux assemblées de la Révolution. Elles voulaient avoir, à tous les degrés de l’enseignement, des élèves de la patrie ; il leur semblait que les libéralités de l’État, pour produire tous leurs fruits, et pour n’en pas produire de mauvais, ne devaient pas s’arrêter à mi-chemin ; L’Empire fut d’un autre sentiment. Il institua des élèves du gouvernement ; mais il n’en mit que dans les lycées. C’est seulement de nos jours qu’apparaissent au budget les bourses d’enseignement supérieur ; d’abord 300 bourses de licence, en 1877, sous M. Waddington, puis 200 bourses d’agrégation, en 1881, sous M. Jules Ferry. Elles sont inscrites au budget de 1889 pour 670,000 francs.


VI

Si rapide qu’il doive être, ce résumé des statistiques serait incomplet et infidèle, si, en face des déboursés, il ne présentait pas les gains réalisés. De ces gains, les uns sont d’ordre scientifique, d’ordre purement moral, et ne s’évaluent pas numériquement. Leur place n’est pas ici ; nous les retrouverons ailleurs. Bornons-nous, en ce moment, à ceux qui s’expriment en chiffres, c’est-à-dire à l’accroissement du nombre des étudians, à l’accroissement du nombre des diplômes.

Nous n’avions en 1869 que 9,522 étudians. Nous en avons eu 17,630 en 1888. C’est donc, en vingt ans, un gain de 8,108 unités. Ce gain ne s’est pas fait tout d’un coup, ni par un progrès