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SOi REVUE DES DEUX MONDES. SCÈNE DEUXIÈME THERESE, M lle JAUZON. MADEMOISELLE JAUZON, entrant un livre sous Le bras. Vous m’avez fait demander, madame? THÉRÈSE. Oui, mademoiselle... Je commençais à être fort inquiète de ne vous voir rentrer ni l’une ni l’autre. MADEMOISELLE JAUZON. C’était trop de bonté, madame. Nous n’étions pas en danger... Votre belle-fille savait que son père dînait dehors. Les Favreuil ont insisté pour nous retenir à dîner... Nous sommes restées. THÉRÈSE. Mais Adrienne savait aussi que je dînais, moi, à la maison... et vous auriez pu le lui rappeler, au besoin. Je croyais vous avoir fait comprendre, d’ailleurs, que je ne voyais pas de très bon œil cette grande intimité de ma fille avec le baron. MADEMOISELLE JAUZON. Le baron est l’ami de son frère; il est donc tout naturel... THÉRÈSE. Le baron est l’ami d’Adrienne bien plus encore que de Maurice, et c’est ce qui me déplaît... Cette camaraderie d’une jeune fille avec un vieux garçon de moralité plus que douteuse a des incon- véniens. Le baron a une façon que je n’aime pas de regarder Adrienne et de badiner avec elle... Cela est particulièrement incon- venant au moment où mon mari forme les projets que vous savez pour l’avenir de sa fille. SCÈNE TROISIÈME Les Mêmes, MEYNARD. JEAN, annonçant. Monsieur le docteur Meynard!