Page:Revue des Deux Mondes - 1890 - tome 100.djvu/845

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NI DIEU NI MAITRE. 839 THÉRÈSE. Celle de Se Croire malade!.. (Entre M lle Jauzon avec un paquet enveloppé.) MEYNARD. Ah! bah!., (a. m 11g jauzon.) Mademoiselle Jauzon, je vous salue... La révocation de l’édit de Nantes vous empêche-t-elle toujours de dormir ? MADEMOISELLE JAUZON. Oui, monsieur... Et vous, toujours candidat à la canonisation? MEYNARD. Ne m’en parlez pas!.. Il me semble que je commence à répandre tout autour de moi une petite odeur de sainteté... Vous ne sentez rien ? MADEMOISELLE JAUZON. Non, vraiment. MEYNARD. C’est étonnant!.. Toujours athée, n’est-ce pas? MADEMOISELLE JAUZON. Résolument, monsieur. MEYNARD. Dieu vous bénisse, mademoiselle!., (a Thérèse.) Vous disiez donc, ma chère amie, que Pierre... PIERRE. Ne l’écoute pas, Meynard... Thérèse ne sait pas ce qu’elle dit!.. THÉRÈSE. Mais si, mais si, je vous assure. Je vous conterai cela... Je n’ai pas le temps en ce moment... 11 faut que je sorte un instant, (pre- nant le paquet que M Ue Jauzon a posé sur la table.) TOUt y est bien, made- moiselle? MADEMOISELLE JAUZON. Oui, madame, tout. THÉRÈSE. Alors, je m’en vais. MEYNARD. Eh bien ! mademoiselle, ça ne vous tente pas, d’aller un peu visi- ter les pauvres, vous, une socialiste? Je sais bien que ça n’est pas