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c’est-à-dire qu’ils sont soutenus par des contributions volontaires. Ainsi, l’hôpital général de la ville avait, en 1885, un revenu de 15,000 livres, dont 5,448 provenant de souscriptions annuelles ; 3,545 malades y avaient été soignés, tandis que 38,501 personnes y avaient reçu des conseils et des médicamens ; — le Queen’s Hospital (en 1885, 1,944 malades, 24,063 consultans) a, la même année, reçu 2,648 livres sous forme de souscriptions, 256 en donations, 1,621 provenant de legs. C’est à Birmingham qu’il y a trente ans un journal lança l’idée de faire une fois par an dans toutes les églises une quête pour les hôpitaux : l’idée lut saisie au vol par le recteur de Birmingham et du 27 octobre 1859 au mois d’octobre 1885, cette quête a produit à Birmingham la somme considérable de 124,433 livres. L’idée fut trouvée si heureuse et si féconde qu’elle a été mise en pratique dans toute l’Angleterre. Bien mieux, en 1873, on a institué une quête du samedi pour les hôpitaux et l’on a recueilli ainsi, en quatorze ans, à raison d’un samedi par an, la somme de 63,250 livres, en grande partie sortie de la poche des ouvriers.

Il n’est pas, à Birmingham, d’institution publique qui n’ait été l’objet de quelque don ou legs magnifique. Combien n’ont atteint un haut degré de prospérité que grâce à l’intervention d’un bienfaiteur éclairé !

Ainsi, la galerie des Beaux-Arts, aujourd’hui l’une des plus riches du royaume-uni, reçoit, en 1871, d’un grand industriel un don de 3,000 livres destiné à enrichir la collection de tableaux ; en 1880, MM. Tangye, grands manufacturiers de la ville, iont un don gratuit de 5,000 livres, et un autre don de 5,000 livres à condition qu’une somme égale sera souscrite par le public : on recueille 7,000 livres. — L’École municipale des Beaux-Arts tenait, il y a dix ans, dans une pauvre salle, sous les combles du Midland Institute ; elle est logée aujourd’hui dans un palais qui est bien à elle. En novembre 1881, le maire annonçait au conseil municipal que trois généreux donateurs fournissaient à la ville les moyens de construire une École des beaux-arts en faisant deux dons de 10,000 livres chacun, plus la cession d’un terrain valant 14,000 livres. — Je n’énumérerai pas tous les exemples de l’infatigable intérêt que grands et petits portent à toutes les entreprises communes, où le souci du bien public est apparent, et toutes les preuves palpables, souscriptions et donations, de cette active bienveillance. Je mentionnerai seulement encore les plus beaux dons et les plus utiles qui aient été faits à la ville de Birmingham. Miss Ryland, héritière de la famille des Ryland, les plus grands propriétaires fonciers de Birmingham, n’a cessé, durant sa vie, de verser