Page:Revue des Deux Mondes - 1892 - tome 109.djvu/247

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ETUDES DIPLOMATIQUES

FIN DE LA GUERRE DE LA SUCCESSION D'AUTRICHE. — PAIX D'AIX-LA-CHAPELLE (1746)

I.
LES PRELIMINAIRES DU CONGRÈS.

Le 10 novembre 1747, le roi d’Angleterre, en ouvrant son parlement, annonça avec solennité qu’un congrès allait prochainement se réunir à Aix-la-Chapelle, où les plénipotentiaires de toutes les puissances engagées depuis sept années déjà dans la guerre devaient se rencontrer pour traiter des conditions de la paix. Il faisait savoir en même temps qu’il avait reçu de la France, dans le cours de l’été, des propositions qui avaient été jugées inacceptables. Il était donc toujours nécessaire, ajoutait-il, pour obtenir la paix désirée, de continuer et même d’accroître les armemens et il demandait, en conséquence, à ses fidèles communes des subsides qui le mettraient en mesure d’y pourvoir. Et comme il avait à s’applaudir d’un nouveau succès de la marine britannique et de la capture de sept vaisseaux de ligne qui achevait l’écrasement des forces navales de la France, il obtint presque sans