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LES
ORIGINES CARTESIENNES
DE
L'IDEALISME CONTEMPORAIN

I. Schopenhauer, la Doctrine de l’idéal et du réel, trad. Cantacuzène ; Alcan,1882. — II. G. Lyon, l’Idéalisme en Angleterre : Alcan, 1889. — III. L’Année philosophique, publiée sous la direction de M. Pillon, 1re année, 1890.

La confrontation des doctrines philosophiques aujourd’hui régnantes avec celles de nos plus grands devanciers, outre l’intérêt qu’elle présente en elle-même, permet de déterminer, par des points pris dans le temps à des distances différentes, la ligne que suit l’évolution de l’esprit humain. Rapproché du passé, le présent laisse entrevoir l’avenir. Ce que devra la science future à Descartes, nous l’avons indiqué par une rapide esquisse de ses découvertes et de sa conception du monde[1] ; ce que lui devra la philosophie, nous pouvons aussi nous en faire une idée en comparant l’orientation de sa doctrine avec celle des doctrines contemporaines. Si, d’une part, le mécanisme cartésien triomphe de plus en plus dans la science, l’idéalisme cartésien ne nous présente-t-il point aussi un autre aspect de l’univers que le premier n’exclut pas et que, de plus en plus, la philosophie devra mettre en lumière ?

  1. Voyez la Revue du 15 avril.