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autrichienne-hongroise ont donné lieu à très peu de négociations. La spéculation est absolument inactive à Vienne, où la publication du bilan semestriel du Crédit-Anstalt n’a produit aucune impression. En attendant les grandes opérations de conversion et d’emprunt, ajournées à l’automne, la Banque austro-hongroise grossit lentement son stock métallique or.

Les fonds Argentins restent bas, 306 l’obligation 1886 garantie par le revenu des douanes. Les 6 pour 100 des provinces varient de 95 à 115. L’obligation des Chemins argentins, garantie encore pendant un an ou dix-huit mois par la compagnie qui a l’entreprise des travaux de construction, vaut 180, celles des Chemins de fer de Santa-Fé se cotent 140.

D’assez bonnes nouvelles commerciales de Rio-de-Janeiro ont relevé le 4 pour 100 brésilien à 61 1/2.

Le marché des titres des sociétés de crédit reste ferme, mais avec très peu d’affaires. La Banque d’escompte a été portée à 237.50, puis ramenée à 220. La Banque de Paris est soutenue à 662.50, après 670, par la considération des bénéfices que pourra apporter à cet établissement la conclusion de l’affaire des 50 millions de pagarès avec la Banque d’Espagne et le ministre des finances à Madrid. L’ancien Comptoir d’escompte a fléchi à 235 francs. Depuis le 16 août courant est effectuée sur ce titre une troisième répartition de 25 francs. Le Crédit foncier se relève peu à peu et reste établi aux environs de 1,115. La spéculation à la baisse se dégage peu à peu après l’insuccès de sa dernière campagne contre cette valeur. La Société générale poursuit lentement sa marche vers le pair. Elle finit le mois à 482.50. Le Crédit lyonnais est ferme à 805. Les actionnaires comptent sur le maintien du dividende de 30 francs, ce qui représente à peu près 6 pour 100 sur 505 francs net par action libérée de 200 francs. Le Crédit mobilier est tout à fait négligé entre 140 et 150.

Les actions de nos grandes compagnies atteignent des cours si élevés que l’on ne peut plus raisonnablement voir la continuation de ce progrès. Les recettes se maintiennent satisfaisantes avec un excédent de près de 2 1/2 millions pour l’ensemble du réseau depuis le commencement de l’année, malgré cinq mois d’application des nouveaux tarifs.

Les Voitures et les Omnibus ne se sont guère ressentis, au point de vue des cours, des menaces de grève, et n’ont profité d’aucune plus-value lorsque ces menaces se sont éloignées. Le Suez a été soutenu à 2,750, le Panama a été plus lourd, aucun bruit de reconstitution ne se précisant. Excellente tenue des Forges et Aciéries du Nord et de l’Est à 840, des Aciéries de France à 1,295. Rio-Tinto faible à 375.


Le directeur-gérant : C. BULOZ.