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« Mais il reste encore beaucoup à faire. Parmi les défauts principaux qui subsistent, on peut compter le nombre insuffisant de maîtres d’école qualifiés ; le mode imparfait d’enseignement qui prévaut dans la plupart des écoles ; l’absence d’une inspection suffisante des écoles ; le manque d’une école-modèle qui puisse servir d’exemple à ces sociétés et comités, qui cherchent anxieusement à perfectionner leurs propres méthodes d’instruction et finalement, la négligence d’un si grand sujet au milieu des actes de notre volumineuse législature. »

Le premier ministre avait, en quelques mots, tracé nettement le programme du nouveau comité d’instruction publique, qui entra en fonctions le 13 avril 1839.

La Chambre des lords, par 229 voix contre 118, vota une adresse à Sa Majesté Victoria, dans laquelle elle protestait contre la création du comité comme étant dangereuse pour l’ordre établi. Mais la jeune reine, — elle avait alors vingt ans, — n’hésita pas, dans sa réponse, à blâmer ce vote rétrograde : « Je ne puis m’empêcher, dit-elle en réponse à l’adresse des lords, de vous exprimer le regret que vous ayez cru nécessaire de faire une telle démarche dans cette occasion. »

Parallèlement au comité d’Instruction publique, et par un procédé analogue, s’était formé le Département des Arts et des Sciences. Un ordre du Conseil, avait en 1886 nommé un comité spécial pour les métiers (Board of Trade), lequel à son tour avait fondé des écoles de dessin (1836) et créé un département des sciences et arts (1852). Cette administration faisait inspecter les écoles de dessin, les cours d’adultes, dits Mecanic’s Institute et répartissait les subventions votées par le parlement. Elle fut, en 1856, disjointe du ministère du Commerce et rattachée, avec le Comité scolaire, au nouveau département de l’Instruction publique. Ainsi fut constitué définitivement le département d’Instruction publique avec ses deux branches principales : l’Instruction primaire et l’Enseignement des arts et des sciences. On lui donna pour chef le vice-président du Conseil privé, chargé spécialement de défendre ses intérêts au Parlement.

A peine créé, le Comité scolaire du Conseil privé se mit à l’œuvre et prit pour secrétaire le docteur Kay, ancien inspecteur du bureau des pauvres, appelé plus tard sir Shuttleworth.

Il décida de partager une somme de 250 000 francs, qui avait été votée en 1835, entre les deux sociétés pour les aider à établir