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confessionnelle. Il n’y eut que 267 écoles libres qui tinrent à rester indépendantes ; la grande majorité se groupèrent en associations, par diocèses et comtés. Les écoles anglicanes en formèrent 46 ; les écoles catholiques, 11 ; les écoles wesleyennes, 6 ; les écoles de la Société britannique et autres dissidens, 11 ; les israélites 1 ; soit un total de 75 groupes.

D’ailleurs les comptes de toutes les écoles libres doivent être revus par un vérificateur qualifié et approuvé par le département d’Instruction publique.

Mais, alors, ce fut le tour des bureaux scolaires pauvres de se plaindre, et le gouvernement, par un sentiment d’équité, fit voter une nouvelle loi, qui augmentait l’allocation par tête d’élève dans tout district, où la contribution produisait moins de 7 s. 6 d. (8 fr. 35) par enfant. Le Trésor accordait une allocation supplémentaire complétant cette taxe locale jusqu’à concurrence de 12 fr. 50 à 20 fr. 60 au maximum. En 1891-92, 710 écoles de bureau scolaire bénéficièrent de cette disposition. Le résultat actuel de ces diverses lois est que la population scolaire s’est élevée de 1 168 980 à 4 488 043 élèves fréquentant. De ce nombre il y a, en gros, 2 millions dans les écoles de bureaux scolaires et 2 millions et demi dans les écoles libres. Le nombre des maîtres brevetés et le prix de revient d’un écolier sont en sens inverse ; ce dernier est de 2 liv. 01. 6 d. (50 fr. 60) dans les secondes, et de 66 fr. 45 dans les premières.

Les écoles libres, avec un personnel plus nombreux, n’ont que 28 343 maîtres brevetés, ce qui fait un maître par 115 élèves, tandis que les écoles du bureau scolaire ont 30 371 maîtres brevetés soit 1 pour 80 élèves.


IV

Le département de l’Instruction publique ne s’est pas seulement inquiété de la quantité, mais de la qualité de l’instruction primaire et il s’est efforcé depuis plus d’un demi-siècle d’en élever le niveau en surveillant la formation du personnel enseignant et en organisant un bon système d’inspection. En premier lieu il a substitué, dès l’année 1846, aux moniteurs, empruntés aux écoles lancastériennes et aux écoles du dimanche, des élèves-maîtres (pupil-teacher) ; ces derniers sont des élèves ayant au moins treize ans, choisis par le directeur de l’École comme bien doués