Page:Revue des Deux Mondes - 1900 - tome 161.djvu/870

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
L’ART A L’EXPOSITION
DE 1900

IV.[1]

Quand on sort des admirables Rétrospectives, où l’on a vu l’art passé embellir la vie d’autrefois, et qu’on entre dans les galeries où sont les essais de l’art actuel pour embellir la vie moderne, il semble qu’on passe de la contemplation des êtres les mieux organisés, des mammifères supérieurs, à l’examen des premiers essais de la nature dans la vie animale et de ses tâtonnemens. On se rappelle le vers du poète :

La vie immense ouvrait ses informes rameaux.

Car l’effort est immense ! Il a rempli toute l’aile Ouest des palais des Invalides du côté de la rue Fabert et une bonne partie de l’aile Est du côté de la rue de Constantine, sans parler de bien des pavillons au Champ de Mars et de plusieurs pièces des palais de la rue des Nations. Une multitude d’alvéoles, de niches, ont été pratiquées dans la galerie gauche des Invalides. Quelques-unes forment des appartemens entiers où le visiteur ne s’aventure

  1. Voyez la Revue des 1er mai, 1er juin, et 1er août.